Spectaculaire rebondissement 25 ans après les faits criminels.


Incroyable rebondissement dans le cadre d’une affaire criminelle datant de 1986. Le Creusotin suspecté conteste les faits.


Après vingt-cinq de mystère autour du meurtre de la Creusotine Christelle Maillery, âgée de16 ans, assassinée en plein jour au cœur d’une cité HLM de la cité du Pilon, le 18 décembre 1986, un homme a été interpellé lundi. C’est dans la même ville où l’adolescente a été retrouvée, le corps lardé de trente-trois coups de couteau, que le suspect âgé de 45 ans aujourd’hui a été arrêté à son domicile par la police judiciaire de Dijon. Placé en garde à vue, il a été mis en examen pour meurtre avant d’être écroué hier dans la foulée. Il nie les faits qui lui sont reprochés. Selon nos informations, confirmées hier soir par le procureur de la République de Chalon, Christophe Rode, ce Creusotin venait régulièrement dans le quartier où vivait Christelle Maillery. Il aurait dit aux enquêteurs et magistrats qu’il ne connaissait pas la victime mais qu’il fréquentait seulement des copains de Christelle.

Cet homme, âgé de 20 ans environ à l’époque des faits aurait aujourd’hui une fille et vivait jusqu’à présent de petits boulots. Après l’assassinat, il serait même parti quelque temps à l’étranger dans le cadre de missions intérimaires.

Comment vingt-cinq ans après ce meurtre sauvage, l’enquête a-t-elle abouti à l’interpellation d’un suspect ?

« Une nouvelle instruction a été ouverte en 2005 », a expliqué hier le procureur. « Et les policiers de la direction interrégionale de police judiciaire de Dijon, chargés de l’enquête, avec un œil neuf, ont tout repris à zéro comme si le meurtre avait eu lieu la veille ». Ce sont de nouveaux indices avec la concordance de témoignages qui ont convergé vers le Creusotin. Un homme qui présente des troubles psychologiques qui se seraient déclarés, selon son dossier médical, après le meurtre dans les années 90. Le mis en cause aurait effectué régulièrement des séjours d’hospitalisation dans des établissements spécialisés pour troubles mentaux. « Aucun ADN n’a été retrouvé et il n’y a aucune constatation matérielle », a ajouté le magistrat.

Rappel des faits

Il est 11 heures, ce 18 décembre 1986 au Creusot. Le temps est pluvieux. Christelle Maillery, élève sans histoire du collège de la Croix-Menée, rentre chez elle. Dispensée de cours d’éducation physique, elle retourne à son domicile avec une heure d’avance. Elle emprunte tous les jours le même trajet avec ses camarades de classe. Ce jour-là, elle est seule. Qui a-t-elle rencontré ? Personne ne le sait. Trois heures plus tard, son corps inerte est découvert dans la cave d’un immeuble de la cité des Charmilles. Elle est allongée à côté d’un vieux vélo. C’est Christine Barnay, 21 ans à l’époque des faits, qui découvrira la jeune fille. Elle promenait son chien et s’était réfugiée à l’abri de la pluie, dans une cave. « Mon chien est parti directement en direction du corps. J’ai vu des pieds qui dépassaient, j’ai cru à un malaise. » Elle prévient les pompiers qui découvrent la tragédie.

La vérité, 25 ans après cette horreur, va-t-elle enfin jaillir ? L’enquête qui se poursuit a enregistré cette semaine un tournant peut-être décisif.

Source Le BienPublic

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