Le Tueur au Mixer
« Quand on a tenu dans ses mains la tête coupée de son propre père on n'a plus peur de rien ! »
" Alors qu'il est renvoyé devant la cour d'assises pour un meurtre d'une rare barbarie, Luc O., un ancien braqueur niçois, a été mis en examen pour un nouvel "homicide". Celui de son père.
Un mystère peut-il en cacher un autre ?
C'est la question que se posent aujourd'hui les gendarmes azuréens. En janvier 2009, ils avaient déjà dû faire appel à un « profiler » de Fontainebleau et à leurs « experts » parisiens pour exhumer un terrible secret. Un crime sans cadavre, vieux de plus dix ans. Un meurtre particulièrement sordide, puisque le corps de la victime aurait été passé au mixer de cuisine !
Dans un petit appartement de la rue Dabray à Nice, Michel Renard, un braqueur de 40 ans, aurait été tué à coups de marteau, découpé à la scie à bois, avant d'être haché tout un week-end durant de novembre 1998. C'est un de ses anciens complices, Philippe R., alors incarcéré pour vol à main armée qui l'affirme depuis sa cellule. Il désigne un autre compagnon de braquage, Luc O., comme étant l'auteur de ce meurtre d'une rare barbarie. Mais,« quand on a tenu dans ses mains la tête coupée de son propre père on n'a plus peur de rien ! » Voilà ce que lui aurait confié Luc O. ce 14 novembre 1998. Laissant ainsi supposer que le présumé « tueur au mixer » aurait également fait disparaître ce géniteur qui a accordé plus d'attention à la congrégation des Témoins de Jéhovah qu'à son fils.
Plus aucun signe de vie depuis juin 1995
Le fait est qu'O. père a bel et bien disparu sans laisser de trace. Il aurait quitté son domicile de la rue des Potiers à Nice, le 24 juin 1995 sans même emporter ses lunettes. Depuis, Gérard O., un boulanger à la retraite, n'a plus donné le moindre signe de vie. Est-il mort ? Pire, a-t-il été tué par son propre fils ? Plus de quinze ans après les faits présumés, le juge Alain Chemama tente aujourd'hui de répondre à ces deux questions. Interrogé sur cette nouvelle affaire de disparition Me Padovani, l'avocat de Luc O., assure pour sa part que « le dossier est complètement vide ». Son client vient néanmoins d'être mis en examen pour « homicide involontaire ». Et c'est encore et toujours sur la foi des déclarations de Philippe R. que Luc O. se retrouve ainsi mis en cause pour le meurtre de son propre père.
Si ce militaire reconverti dans les attaques à main armée, ancien membre du service d'ordre du Front national (le DPS), a décidé de passer à confesse lors de sa détention, ce serait« pour alléger sa conscience ». « Il est véritablement inscrit dans une démarche de repentance, assure son avocate Me Anna-Karin Faccendini. Il a d'ailleurs écrit un livre sur son parcours de rédemption qui pourrait être bientôt publié… »
Renvoi devant les assises en janvier
Un « parcours » qui risque néanmoins de renvoyer Philippe R. en prison. Car lui aussi devra comparaître devant la cour d'assises des Alpes-Maritimes qui, entre le 16 au 20 janvier, jugera le meurtre de Michel Renard. Luc O., le présumé « tueur au mixeur », et son délateur, seront alors côte à côte dans le box. Car ce n'est autre que Philippe R. qui, le 14 novembre 1998, aurait attiré la victime dans un guet-apens. Pour lui administrer une « correction ». Parce que Michel Renard aurait agressé sexuellement sa compagne de l'époque.
« Mais il n'était pas question de le tuer », assure Me Faccendini. Pourtant il y a bien eu crime. Un meurtre imputé à O. par R.. « Sauf que, lui, n'avait aucune raison de le commettre, fait remarquer son avocat Me Padovani. Pas de mobile, aucune preuve matérielle, il n'y a dans ce dossier que les déclarations de M. R.… » Et les dénégations de Luc O.."
Source : NICE-MATIN
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