L'épouse du magnétiseur tuée pour 20 000 euros


Qu'a t-il bien pu se passer vendredi 9 décembre à Saint-Omer, à l'ouest de Falaise (Calvados) ? A 22 h 40 ce soir-là, Étienne Broult, 72 ans, magnétiseur, passe la porte de son domicile. Il rentre d'une longue journée de consultations données dans son cabinet, une petite chapelle, située à 80 mètres à peine. En entrant dans la cuisine, il découvre le corps gisant de son épouse, Monique, 72 ans également. La scène est horrible. Monique a été victime de multiples coups à la tête. Depuis, dix-sept enquêteurs de la section de recherche de la gendarmerie de Caen, appuyés par une cinquantaine de militaires du groupement du Calvados, sont à pied d’oeuvre afin d'identifier le ou les auteurs de cet odieux crime.

“Aucune piste n'est actuellement privilégiée. Néanmoins, ce meurtre pourrait être lié à l'activité professionnelle du mari”, a indiqué le Procureur de la République, Catherine Denis. La disparition d'un coffre contenant, selon les déclarations d'Étienne Broult, la somme de 20 000 euros, laisse en tout cas penser aux enquêteurs que le meurtre aurait pu se dérouler dans le cadre d'un “vol ciblé”. “Cet argent provient de son activité professionnelle”, confirme le Procureur. Le magnétiseur dit avoir vu sa femme vivante pour la dernière fois quelques instants avant de gagner sa chapelle, dans la matinée. “Il passait des journées entières à consulter. S'absenter était une pratique habituelle chez cet homme renommé. Des gens viennent de l'étranger pour le voir”, indique le lieutenant colonel Jérôme Pichard. Près de 200 auditions ont été réalisées durant le week-end suivant le meurtre. Aucune n'a pour le moment permis d'identifier un ou des suspects. “Nous allons allons étudier l'environnement familial et professionnel de la victime et de son mari afin de déterminer si des personnes étaient susceptibles de leur en vouloir”, précise Catherine Denis. A ce stade de l'enquête, le mari, ancien conseiller municipal, n'est pas soupçonné.“Il a un alibi. Il travaillait”, indiquent les autorités. A l'heure où nous imprimons, ni les résultats de l'autopsie pratiquée mardi 13 décembre au matin, ni ceux de la morpho-analyse (interprétation des traces de sang présentes sur la scène de crime) effectuée par l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale, ne sont encore connus.

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