Près
de 3000 documents des services secrets américains relatifs à l'attentat
de Dallas viennent d'être déclassifiés, dont certains comporteraient
les noms de ces figures de l'intelligentsia française. Les trois
personnalités auraient aidé des déserteurs américains opposés à la
guerre du Vietnam à se cacher en région parisienne.
Les quelque 2891 documents de l'affaire John Fitzgerald
Kennedy déclassifiés en octobre n'auraient-ils qu'un intérêt anecdotique
comme le dénonçait déjà une partie de la presse aux États-Unis après
que Donald Trump eut repoussé de six mois la divulgation des documents
jugés trop «sensibles». Oui, serait-on tenté de répondre, en constatant
que les noms de Catherine Deneuve, Jean Paul Sartre et Simone de
Beauvoir apparaissent au détour de quelques notes des services secrets
américains.
» LIRE AUSSI - Assassinat de JFK: «On pourrait en savoir davantage sur Lee Harvey Oswald»
Les noms de l'actrice française et du couple d'intellectuels apparaissent donc dans un rapport de la CIA rédigé le 11 juillet 1969, soit presque six ans après l'assassinat du président américain. Ces notes ont été écrites par Paul K. Chalemsky, l'agent secret en chef du CIA à Paris à l'époque. Elles mettent en forme les renseignements d'un dénommé Petunia, un «infiltré» dans le milieu des déserteurs américains censés être cachés dans la capitale française.
L'une des cibles de Petunia s'appelle Larry Cox, un objecteur de conscience américain qui a déjà refusé trois fois de s'engager - ce qui signifiait peu ou prou à l'époque - de faire la guerre du Vietnam. L'agent de la CIA le soupçonne d'être la plaque tournante des déserteurs américains à Paris. Cox gérerait une planque située à Pantin, une ville de banlieue située au nord de la capitale française.
Le Parisien a contacté Larry Cox, qui préside aujourd'hui, près d'un demi-siècle après les faits, une association de défense des droits de l'homme baptisée Kairos. L'ancien responsable d'Amnesty International aux États-Unis n'apporte pas beaucoup de crédit aux dires de l'agent Petunia. «Beaucoup de faits cités dans le rapport sont faux et je suis sûr que ce n'était pas inhabituel, explique-t-il. J'ai rencontré Catherine Deneuve quelques minutes et j'étais sur scène avec Sartre lors d'un ralliement anti-guerre, où il a parlé et m'a pris dans ses bras quand j'ai détruit ma carte d'incorporation.»
Larry Cox s'ingénie même à noyer le poisson. «Je n'ai fréquenté ni Sartre, ni Catherine Deneuve, et n'ai jamais rencontré Simone de Beauvoir, explique-t-il. Autant que je me souvienne, nous n'avons pas reçu d'argent d'organisations, mais nous avons reçu quelques petites contributions de temps en temps. Je n'ai aucune trace de l'origine des dons et ne me rappelle pas si l'une des personnes mentionnées dans ce rapport a participé. C'était il y a très longtemps.»
» LIRE AUSSI - Assassinat de JFK: «On pourrait en savoir davantage sur Lee Harvey Oswald»
Les noms de l'actrice française et du couple d'intellectuels apparaissent donc dans un rapport de la CIA rédigé le 11 juillet 1969, soit presque six ans après l'assassinat du président américain. Ces notes ont été écrites par Paul K. Chalemsky, l'agent secret en chef du CIA à Paris à l'époque. Elles mettent en forme les renseignements d'un dénommé Petunia, un «infiltré» dans le milieu des déserteurs américains censés être cachés dans la capitale française.
L'une des cibles de Petunia s'appelle Larry Cox, un objecteur de conscience américain qui a déjà refusé trois fois de s'engager - ce qui signifiait peu ou prou à l'époque - de faire la guerre du Vietnam. L'agent de la CIA le soupçonne d'être la plaque tournante des déserteurs américains à Paris. Cox gérerait une planque située à Pantin, une ville de banlieue située au nord de la capitale française.
Beauvoir, Deneuve et Sartre auraient financé la cache de déserteurs américains
Que viennent faire Beauvoir, Sartre et Deneuve dans cette affaire? Eh bien, toujours selon l'informateur, ils auraient aidé au financement de la cache de militants américains contre la guerre du Vietnam. Le philosophe de l'existentialisme aurait donné 100 dollars. Son épouse, l'auteur de l'essai féministe Le Deuxième Sexe, une somme indéterminée et la star de cinéma 1500 francs de l'époque (environ 2000 euros d'aujourd'hui). L'implication de Catherine Deneuve aurait été étayée par un autre activiste surveillé, lui aussi, par Petunia. Il aurait prétendu: «une actrice de films française met de l'argent dans la maison des déserteurs et contribue à leurs fonds».Le Parisien a contacté Larry Cox, qui préside aujourd'hui, près d'un demi-siècle après les faits, une association de défense des droits de l'homme baptisée Kairos. L'ancien responsable d'Amnesty International aux États-Unis n'apporte pas beaucoup de crédit aux dires de l'agent Petunia. «Beaucoup de faits cités dans le rapport sont faux et je suis sûr que ce n'était pas inhabituel, explique-t-il. J'ai rencontré Catherine Deneuve quelques minutes et j'étais sur scène avec Sartre lors d'un ralliement anti-guerre, où il a parlé et m'a pris dans ses bras quand j'ai détruit ma carte d'incorporation.»
Larry Cox s'ingénie même à noyer le poisson. «Je n'ai fréquenté ni Sartre, ni Catherine Deneuve, et n'ai jamais rencontré Simone de Beauvoir, explique-t-il. Autant que je me souvienne, nous n'avons pas reçu d'argent d'organisations, mais nous avons reçu quelques petites contributions de temps en temps. Je n'ai aucune trace de l'origine des dons et ne me rappelle pas si l'une des personnes mentionnées dans ce rapport a participé. C'était il y a très longtemps.»
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire