Techno trash aux Abattoirs avec Renaud Jerez



Techno trash aux Abattoirs avec Renaud Jerez
Renaud Jerez, Home, 2015, exhibition view, William Arnold, Brooklyn © Courtesy the artist and Crèvecoeur, Paris.
Jusqu'au 17 juin, l'artiste Renaud Jerez investit les espaces des Abattoirs de Toulouse par ses installations récentes, dans le cadre de sa première exposition monographique dans un musée français.
Le titre de l’une de ses œuvres récentes, « Figurer #lemonde » comme névrose phosynthétique, pourrait résumer l’attitude de cet artiste né en 1982 à Narbonne et « grandi dans le sud de la France, près des châteaux cathares, dans une ambiance chaude et morbide ». Renaud Jerez, fasciné par l’humour trash d’un Mike Kelley et les mangas de Katsuhiro Ōtomo, investit la grande nef des Abattoirs à Toulouse pour sa première exposition monographique dans un musée français. Il a imaginé pour le lieu une structure totale, pensée à la fois comme un espace domestique et un lieu d’exposition organique qui aurait pris possession des Abattoirs. Diplômé des Beaux-Arts de Paris en 2007, il élabore depuis plusieurs années une œuvre qui a fait sienne la « singularité technologique », l’hypothèse que l’intelligence artificielle déclenche des changements imprévisibles dans la société humaine, incarnés par des robots-momies. Autant de squelettes biomorphes, faussement bricolés, construits à base de tubes de PVC et de câbles informatiques, recouverts de bandages et habillés de matériaux de récupération. Renaud Jerez, exposé à la Triennale du New Museum à New York en 2015 et à l’Institute of Contemporary Art de Miami en 2016, crée aussi des environnements domestiques autour de ses sculptures robotiques, entre cyborgs et mutants.

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