Mort de Claude François

 La famille et les fans de Cloclo réunis pour une messe


Eglise Notre-Dame d’Auteuil (Paris XVIe), hier. De g. à d. : certains des petits-enfants de Cloclo, la mère de Claude François Jr avec ce dernier, Nena, une cousine du chanteur, et Vline Buggy, sa parolière favorite.
LP/AS BARIOULET

Son fils Claude François Jr, ses petits-enfants, des Clodettes mais aussi quelque 400 fans se sont réunis pour une messe en hommage à Cloclo.

Rarement on aura vu, lors d'une cérémonie religieuse, autant de flashs crépiter et de smartphones se dresser. Il régnait une ambiance assez étonnante samedi dans la petite église Notre-Dame d'Auteuil, nichée dans le XVIe arrondissement de Paris. Une cérémonie en hommage à Claude François, décédé le 11 mars 1978, était organisée. Quarante ans plus tard, la popularité du chanteur n'a pas pris une ride.

Autour de son fils aîné, Claude François Jr, accompagné de sa mère, Isabelle Forêt, et de quatre de ses cinq enfants, tous blonds comme leur grand-père, quelque 400 fans s'étaient donné rendez-vous auprès de leur idole. Beaucoup de proches du chanteur étaient là également. Des ex-Clodettes mais aussi Didier Barbelivien ou Vline Buggy, la parolière fétiche de Cloclo à qui l'on doit « Belles ! Belles ! Belles ! », « Si j'avais un marteau » ou encore « Marche tout droit ».

Un « ouvrier du cœur »

La cérémonie a été célébrée par le père Luc Reydel, l'aumônier des artistes, et c'est Martine Keusseyan, secrétaire du seul fan-club officiel du chanteur, qui a pris la parole au nom des fans, devant un portrait en noir et blanc du chanteur les yeux fermés. Claude François, ce fut « seize ans de bonheur et d'amour. Toute sa vie, il a cherché à donner de la tendresse. C'était un ouvrier du coeur ».
A l'issue de la cérémonie, l'assistance reprend en choeur « Un jardin dans mon coeur ». Puis, comme le permet une tradition réservée aux artistes, la foule a ensuite très longuement applaudi dans l'église...
Eglise Notre-Dame d’Auteuil (Paris XVIe), hier. Les fans se sont recueilis autour du portrait du chanteur et ont repris à l’unisson un de ses titres, « Un jardin dans mon coeur ». (LP/Lucas Barioulet) -
Eglise Notre-Dame d’Auteuil (Paris XVIe), hier. Les fans se sont recueilis autour du portrait du chanteur et ont repris à l’unisson un de ses titres, « Un jardin dans mon coeur ». (LP/Lucas Barioulet)
Visiblement ému, le fils aîné du chanteur, âgé de 49 ans, n'a pas caché que quarante ans après, cette postérité le surprenait. « Claude François a pris une place dans le coeur des fans, et c'est très touchant. La force du répertoire fait que toutes les générations sont concernées. Si mon père n'est pas un Prix Nobel, c'est quelqu'un qui a fait du bien », poursuit-il. Didier Barbelivien estime « cette postérité méritée. Claude François avait une avance sur son temps. 80 % de sa discographie a encore un son actuel. »

« Joyeux, solaire, gentil et très drôle »

Un avis partagé par de nombreux fans à l'instar de Stéphanie, 57 ans, assistante maternelle à Bondy (Seine-Saint-Denis), qui avoue « avoir gardé son âme de midinette en écoutant Claude François tous les jours depuis bientôt cinquante ans ! » « C'est tout simplement le plus grand chanteur français ! Vous ne pouvez pas aller à une soirée dansante sans que l'on vous passe un de ses tubes ! Claude n'a pas eu d'hommage national lui, mais c'était un homme bien. Il n'a pas déshérité ses enfants ! »

Sur le parvis, l'ancien entourage du chanteur, ingénieurs du son, musiciens et Clodettes bavardent. « On a tous vécu des moments incroyables avec Claude », raconte, souriante et émue, Solange qui fut sa première Clodette. « Il était joyeux, solaire, gentil et très drôle », insiste Dani, une autre de ses danseuses. « Bien sûr, il était exigeant avec nous, mais comme il l'était avec lui, poursuit Ketty, qui fut six ans Clodette. Vous croyez vraiment qu'on serait là, si nombreux, s'il avait été un personnage odieux ? »

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