Des
lycéens ayant survécu à la fusillade de Parkland se rendus mardi au
Congrès de l'Etat pour soutenir une motion sur les armes automatiques.
Elle n'a pas été débattue, contrairement à un texte sur... la
pornographie.
Mardi, ils sont venus
jusqu'à Tallahassee avec un espoir : que le Congrès de Floride examine
un texte pour interdire les fusils d'assaut, comme l'arme qui a tué les
17 victimes de la semaine dernière. Mais les jeunes, dont certains ont survécu à la fusillade de Parkland,
ont été amèrement déçus puisque la motion avancée depuis des mois par
les démocrates, qui ont tenté de la faire passer directement au vote
avant de passer en commission, n'a même pas été débattue. Ils avaient
besoin de deux tiers des voix de l'Assemblée pour que cela soit le cas,
mais n'ont recueilli que 36 voix en faveur et 71 contre, précise NPR.
Il a fallu moins de trois minutes pour clore le débat, sur lequel ils avaient attiré l'attention en s'allongeant sur le sol du Capitole, pour rappeler les victimes des tueries. «Je vous demande que ce texte et le débat pour trouver une solution pour mettre fin aux tueries de masse demeure. Bien que ce soit une procédure extraordinaire, la tuerie de Parkland exige une action extraordinaire», avait pourtant plaidé l'élue de Miami Kionne McGhee, citée par le «Miami Herald». Emma Gonzalez, une des lycéennes qui a le plus pris la parole dernièrement, a dénoncé sur Twitter : «Comment ont-ils pu nous faire ça? Vous plaisantez??? #PlusJamais Nous n'oublions pas les élections de mi-mandat à venir. La colère que je ressens est indescriptible.»
A lire :Après la fusillade de Parkland, Donald Trump propose d'armer les profs
Le débat sur la législation sur les armes fait rage jusqu'à Washington. Donald Trump, face à l'émotion dans tout le pays, a dû répondre à des victimes et parents de victimes de fusillades à l'école à la Maison-Blanche, face auxquels il avait un pense-bête pour lui rappeler de faire preuve d'empathie. Il doit gérer entre la pression populaire pour réguler l'achat d'armes (une «Marche pour nos vies» aura lieu le 24 mars) et ses promesses faites à la NRA, le puissant lobby pro-armes, ses 21 millions donnés à sa campagne et le soutien indéfectible au Second amendement de millions d'Américains, surtout parmi sa base.
Il a fallu moins de trois minutes pour clore le débat, sur lequel ils avaient attiré l'attention en s'allongeant sur le sol du Capitole, pour rappeler les victimes des tueries. «Je vous demande que ce texte et le débat pour trouver une solution pour mettre fin aux tueries de masse demeure. Bien que ce soit une procédure extraordinaire, la tuerie de Parkland exige une action extraordinaire», avait pourtant plaidé l'élue de Miami Kionne McGhee, citée par le «Miami Herald». Emma Gonzalez, une des lycéennes qui a le plus pris la parole dernièrement, a dénoncé sur Twitter : «Comment ont-ils pu nous faire ça? Vous plaisantez??? #PlusJamais Nous n'oublions pas les élections de mi-mandat à venir. La colère que je ressens est indescriptible.»
"Qui a dû enterrer son enfant à cause de la pornographie?"
Mais un autre texte a retenu l'attention des élus et est même allé jusqu'à un vote déclarant un nouveau «risque pour la santé publique»... la pornographie. La loi «reconnaît le risque pour la sécurité publique posée par la pornographie et reconnaît le besoin d'éducation, de prévention, de recherche et de changement politique pour protéger les citoyens de cet Etat». Le sujet paraît léger après la mort de 17 personnes, dont 14 lycéens, d'autant que le texte a été défendu par le républicain Ross Spano, qui dirige la commission sur la justice criminelle, la première par laquelle doit passer la loi souhaitée sur les armes. Carlos Smith, l'élu qui défend la loi et qui connaissait certaines victimes de la fusillade d'Orlando (49 morts, en juin 2016), a ironisé : «Le porno est plus important. Qui a dû enterrer son enfant à cause de la pornographie? [Ross Spano] en a fait une priorité par rapport à la violence par arme. Il doit assumer.»A lire :Après la fusillade de Parkland, Donald Trump propose d'armer les profs
Le débat sur la législation sur les armes fait rage jusqu'à Washington. Donald Trump, face à l'émotion dans tout le pays, a dû répondre à des victimes et parents de victimes de fusillades à l'école à la Maison-Blanche, face auxquels il avait un pense-bête pour lui rappeler de faire preuve d'empathie. Il doit gérer entre la pression populaire pour réguler l'achat d'armes (une «Marche pour nos vies» aura lieu le 24 mars) et ses promesses faites à la NRA, le puissant lobby pro-armes, ses 21 millions donnés à sa campagne et le soutien indéfectible au Second amendement de millions d'Américains, surtout parmi sa base.
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