Joggeuse disparue : le corps d’Alexia identifié mais où a-t-elle été tuée ? Quand ? Comment ?


 

Le procureur de la République de Vesoul Emmanuel Dupic a annoncé ce mercredi que le cadavre retrouvé carbonisé sur la commune d’Esmoulin, en Haute-Saône, est bien celui de la jeune femme de 29 ans, qui a disparu samedi 28 octobre alors qu’elle faisait son jogging.

Confirmation ADN

L’analyse ADN a permis de confirmer les soupçons des enquêteurs : le corps brûlé, retrouvé à proximité de Gray et non identifié jusque-là est bien celui d’Alexia Daval.
"Les constatations réalisées sur le corps, dans la scène de crime, par les techniciens en identification criminelle ont été adressées dès hier à un laboratoire de police technique et scientifique. Leur exploitation ADN confirme que le cadavre découvert est bien celui d’Alexia Daval, la joggeuse disparue à Gray" Emmanuel Dupic
L’autopsie est prévue pour jeudi. "Aucune communication ne sera faite sur ses résultats afin de préserver le travail des enquêteurs", a ajouté le magistrat.
L’autopsie devrait permettre de savoir comment est morte la jeune femme. Le corps a été "volontairement brûlé par l’auteur des faits" et transporté jusqu’au bois de Velet, où il a été découvert lundi, avait précisé le magistrat en annonçant l’ouverture d’une instruction pour assassinat. L’enquête doit pour sa part déterminer où elle a été tuée.

Course pour retrouver le meurtrier

Elle sera longue et compliquée, ont estimé les enquêteurs. Un travail technique minutieux est mené dans le bois où le corps de la jeune femme a été trouvé, caché sous des feuillages. Les experts réalisent des prélèvements, collectent les éventuelles traces biologiques, recherchent des empreintes permettant de comprendre comment le corps a été acheminé jusqu’au bois.
Trois drones de la section de recherches de la gendarmerie des transports aériens ont été utilisés "pour permettre, vu du ciel, d’identifier des éléments qui seraient lointains et peu visibles pour un observateur au niveau du sol". Ces appareils peuvent photographier et filmer la scène de crime afin de repérer d’éventuelles "traces de roulage et de pneus sur les prairies" invisibles depuis le sol, explique le commandant de la gendarmerie de Haute-Saône, Jean-Michel Blaudez.

Beaucoup de questions sans réponse

Un autre travail consiste a recueillir les témoignages afin de comprendre ce qui s’est passé. Selon son mari, Alexia est partie à 9h30 samedi. Le trajet habituel de son jogging suit les bords de la Saône. Les enquêteurs cherchent des témoins qui l’ont vue courir et éventuellement être approchée par son ou ses meurtriers.
Un nouvel appel à témoins été lancé mercredi par le parquet. Il invite à "signaler tout fait suspect constaté, dans les environs de Gray et de la forêt de Velet-Esmoulin, durant le week-end du 28 et 29 septembre, qui peut donner lieu à un signalement à la gendarmerie au numéro dédié : 03 84 65 11 45".
Beaucoup de questions sont encore sans réponses. Alexia Duval a-t-elle emprunté un autre trajet ? Connaissait-elle son agresseur ? Où a-t-elle été interceptée ? Où a-t-elle été tuée ? Quand et comment ?

Aucun suspect identifié

Mercredi, aucun suspect n’avait été identifié. Or ce meurtre a choqué et effrayé les habitants de Gray. "Il y a un criminel en cavale. On ne s’attendait pas à ce genre de faits", a confié devant les journalistes le maire de cette commune de 5 000 habitants, Christophe Laurençot, appelant à ne pas "céder à la psychose". 
Entendu comme témoin par les gendarmes, le mari de la jeune femme, un technicien en informatique de 33 ans, a décidé quant à lui de se constituer partie civile, selon ses avocats Mes Emilie Baudry et Christophe Ballorin. L’objectif est de pouvoir "avoir un., a précisé Me Ballorin.

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