Jeune fille au pair tuée à Londres : "Ma fille n'avait pas à finir comme ça"


Sa fille aurait dû rentrer en France il y a une semaine déjà. Le père de Sophie Lionnet, jeune fille au pair à Londres retrouvée morte dans le jardin de ses employeurs le 20 septembre dernier, a accepté de s'exprimer au micro de RTL. Une démarche difficile alors même que le corps de sa fille n'a pas encore pu être formellement identifié. "Trois jours sans dormir, il faut tenir le choc", confie Patrick, la voix serrée. "On n'attend qu'une chose : le retour de ma fille et faire le deuil, si on peut".
Inculpé du meurtre présumé de la jeune femme de 21 ans, le couple franco-algérien soupçonné, a nié toute implication lors de sa comparution devant le tribunal mardi. Le père de la victime souhaite maintenant que "justice soit rendue, que ces messieurs-dames sont punis sévèrement. Ils méritent ça. Ma fille n'avait pas à finir comme ça". "Ce qu'ils ont fait, c'est inimaginable, horrible", lance-t-il.

Des nouvelles sur Facebook

À Londres depuis 14 mois, Sophie donnait des nouvelles à ses proches sur les réseaux sociaux. "J'avais des messages ou des vidéos sur Facebook", se souvient son père, qui avait même reçu une carte pour la fête des pères, en juin dernier.
"Je n'avais pas d'appels au secours. Je ne pensais pas que ça allait finir comme ça", confie-t-il. "À aucun moment", il n'a imaginé qu'elle était en danger là-bas. Sa fille lui avait seulement fait part de tensions dans la maison où elle s'occupait des deux enfants du couple. "Mais dans quelle famille il n'y a pas de tension ?", s'interroge-t-il. 
C'était mon bébé
Le père de Sophie Lionnet
Suivi médicalement pour parvenir à surmonter cette épreuve, le père de Sophie dresse le portrait d'une "bonne vivante". "Elle était gentille, adorable, souriante... Beaucoup de gens la connaissait comme ça", explique-t-il. "C'était mon bébé", glisse celui qui oscille entre "haine" et "tristesse", mais qui ne parvient pas à mettre des mots précis sur ce qu'il vit et ce qu'il ressent.
Le procès de Sabrina K., 34 ans, et Ouissem M., 40 ans, devrait s'ouvrir le 12 décembre prochain.
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