Ted Bundy


Theodore Bundy est né le 24 novembre 1946 à Burlington dans le Vermont aux États-Unis. Alors que sa mère n'a que 22 ans, l'homme qui l'a mise enceinte l'abandonne. Ted passe les trois premiers mois de sa vie sans voir sa mère — ses parents étant très catholiques, elle a laissé Ted dans le foyer pour filles-mères où elle a séjourné, craignant leur réaction —, puis finalement elle l'a récupéré. En grandissant, Ted apprend qu'il est né d'une relation hors mariage, chose inconcevable pour l'époque, puis découvre que ceux qu'il croyait être son père et sa sœur sont en réalité son grand-père et sa mère. Ted n'a jamais connu son véritable père.

Bundy a violé et assassiné officiellement trente-six jeunes femmes dans tout le pays, trouvées dans des campus, à l'université ou bien prises en auto-stop. Ses victimes sont toutes de jolies jeunes femmes (avec de longs cheveux et une raie les séparant au milieu) la plupart étudiantes, se laissant séduire ou se faisant surprendre par le meurtrier. L'une de ses techniques consistait également à porter un plâtre au bras ou à la jambe (et dans ce cas là, d'être en béquille) afin de demander de l'aide à sa future victime. Bundy est soupçonné d'avoir tué une centaine de femmes au total, voire plus, dans six États différents. Selon Ann Rule qui l'a bien connu, son premier meurtre serait celui d'une de ses voisines (Ann Marie Burr), commis en 1961 alors qu'il n'avait que 15 ans.

Arrêté, il s'évade à deux reprises de prison, dont une fois de façon spectaculaire du pénitencier de Garfield dans le Colorado, le 30 décembre 1977. Le 10 janvier 1978, Ted Bundy est placé sur la liste des dix criminels les plus recherchés par le FBI. Le 15 février 1978, il est arrêté — cette fois définitivement — puis, après avoir assuré sa défense lui-même (grâce à ses études de droit), est reconnu coupable de plusieurs meurtres et viols, grâce notamment au témoignage de Carol Da Ronch, une des rares rescapées de ses attaques (il s'était fait passé pour l'officier Roseland auprès d'elle), et surtout aux empreintes de dents qu'il avait laissées sur le corps d'une de ses dernières victimes (sur les fesses), tuée à la résidence pour étudiantes Chi Omega à Tallahassee en Floride.

Il est exécuté sur la chaise électrique le 24 janvier 1989 à la prison d'État de Floride. Il a effectué plusieurs appels, et en tout 4 ordonnances d'exécutions seront signées, la quatrième étant la bonne. Ses avocats ont tout tenté, notamment de le faire passer pour irresponsable lors de ses procès quand il assurait sa propre défense, ainsi les jugements auraient été invalidés.

Après avoir vainement tenté de marchander avec la justice d'ultimes reports de son exécution en échange, dans un premier temps, de sa collaboration dans la recherche d'un autre tueur en série sévissant à Seattle, Gary Ridgway dit le « tueur de la Green River », arrêté depuis, et pour finir, de la révélation des lieux où il avait abandonné le corps d'autres de ses victimes.

Le cas de Ted Bundy est un véritable choc pour l'Amérique, qui jusque-là considérait les tueurs en série comme des fous vivant exclus du monde : Ted Bundy était exactement le contraire, un homme qui avait tout pour réussir et dont personne ne se doutait qu'il eût pu être un meurtrier.






Le mystère des 53 morts de l'Hôtel Mahari


Syrte (Libye) - Que s'est-il passé durant les jours précédant la chute de Syrte et la mort du colonel Kadhafi, jeudi 20 octobre, à l'Hôtel Mahari ? Quand il est rentré chez lui, samedi 22 octobre au matin, Faraj Mohammed, voisin de l'établissement de luxe, a trouvé 53 corps allongés à même le gazon : tous des hommes, tous morts par balles. Ils étaient couchés sur la pelouse qui descend en pente douce vers la mer. Des taches sombres indiquent encore les emplacements où se trouvaient les corps.

La moitié des cadavres avaient les mains liées dans le dos ou arboraient des plâtres et des bandages, indiquant leur condition de prisonniers ou de blessés. Tous semblent avoir été exécutés sommairement à en juger les plaies à la tempe ou dans la nuque. Qui sont-ils ? Faraj Mohammed assure avoir reconnu quatre personnes, des habitants de Syrte, dont Ezzeddine Al-Hencheri, ancien ministre de Kadhafi, et Moftah Dabroun, un officier.

Il est impossible de connaître avec certitude la date de leur décès sans une autopsie en bonne et due forme. Elle remonterait entre le 14 et le 19 octobre, selon Peter Bouckaert, chef de la division urgences à l'ONG de défense des droits de l'homme Human Rights Watch. L'Hôtel Mahari se trouve non loin du quartier Numéro 2, là où le colonel Kadhafi et le dernier carré de ses partisans s'étaient retranchés, opposant une résistance acharnée, la quasi-totalité des civils ayant alors fui la ville. On connaît la suite. Kadhafi a tenté de fuir, jeudi matin 20 octobre, à bord d'un convoi stoppé par l'OTAN. Capturé par les révolutionnaires, il est mort pendant son transport en ambulance vers Misrata, des suites de ses blessures, assure le Conseil national de transition (CNT), d'une exécution sommaire, accuse sa famille.

Son fils Moatassim, arrêté le même jour, a été vu sur une vidéo amateur en train de parler calmement avec les rebelles qui le détenaient. Quelques heures plus tard, à Misrata, son cadavre était présenté à la foule, une plaie béante à la gorge et la main droite tranchée.

Le Mahari, transformé en lieu de détention par les forces anti-Kadhafi, a-t-il été le théâtre d'une exécution de masse de prisonniers pro-Kadhafi ? L'établissement était contrôlé par des forces de Misrata depuis la fin de la première semaine d'octobre, entre le 7 et le 10.

Plusieurs groupes de thowar, les combattants révolutionnaires, en avaient fait leur base, comme l'attestent les murs de l'hôtel couverts de graffitis de différentes brigades de Misrata. La katiba Al-Nimr (le tigre, en arabe) est la plus présente, c'est l'une des plus puissantes de Misrata, qui en compte 230. Etaient présentes aussi les katibas Al-Fahad (le jaguar), Al-Assad (le lion) et Al-Qasba (la citadelle).

Les combattants de Misrata, ivres de colère après les atrocités commises durant les cinq mois de siège et de bombardements de leur ville, auraient-ils voulu se venger ? Le commandant de la katiba Al-Nimr nie toute implication. "L'hôtel n'a jamais été un lieu de détention. Le matin du 20 octobre, nous avons été attaqués par Kadhafi et ses forces. Nous avons dû quitter la place. Quand nous sommes revenus le lendemain, les corps étaient là." Pour lui, ils ont probablement été tués par Kadhafi "qui voulait les empêcher de parler". Une explication peu convaincante, dans la mesure où le Guide libyen semblait surtout préoccupé par sa fuite ce matin-là.

Le chef du conseil militaire de Misrata, Ramadan Zarmouh, explique pour sa part que Syrte est rempli de fosses communes de révolutionnaires arrêtés ou disparus depuis des mois et met en doute l'identité des victimes de l'hôtel Mahari. "Ce sont des prisonniers éliminés par les kadhafistes avant leur départ", assure-t-il.

Détail aggravant, le personnel de l'hôpital Ibn Sina de Syrte assure que, une semaine avant la chute de la ville, les révolutionnaires sont entrés dans l'établissement, ont enfermé les médecins dans une pièce, et fait le tour des chambres pour récupérer des blessés soupçonnés d'avoir participé aux combats pour les emmener vers une destination inconnue. Par peur de représailles, nul n'accepte de témoigner ouvertement ou de donner un chiffre, même la pédiatre ukrainienne restée pendant tout le siège. Dans les étages, les blessés se montrent aussi évasifs, certains refusant même de dévoiler la nature de leurs blessures, craignant d'être identifiés comme combattants.

Si ce massacre est avéré, il ne sera pas le premier imputé aux rebelles. Le régime Kadhafi, lui, y a eu recours de manière nettement plus systématique et importante. Pour Peter Bouckaert, de Human Rights Watch, les meurtres de l'Hôtel Mahari "requièrent l'attention immédiate des autorités libyennes, qui doivent mener une enquête et exiger des comptes des individus responsables". L'ONG avait déjà réclamé une investigation sur la mort de Mouammar et Moatassim Kadhafi. Le vice-président du CNT, Abdelhafiz Ghoga, a promis jeudi que le meurtrier du colonel Kadhafi serait jugé, quel qu'il soit. Réponse de Ramadan Zarmouh, le chef militaire de Misrata : "Ghoga parle depuis un hôtel à Benghazi. Il ne sait rien de ce qui se passe sur un champ de bataille." De nouveaux corps ont été découverts, enterrés sur la plage de Syrte mercredi.

Source LeMonde

La Ville qui tue les femmes


Plus de 400 femmes ont été assassinées dans la ville de Ciudad Juárez depuis les années 1990.

La violence liée au narcotrafic à Ciudad Juárez et ses dix cadavres par jour, en moyenne, ont éclipsé une autre série de meurtres, perpétrés sur des femmes, qui a scandalisé le monde entier dans les années 1990 . Pourtant, le “féminicide” n’a pas cessé dans la ville. Les organisations de défense des droits de l’homme ont déjà recensé vingt-huit nouvelles victimes depuis 2008. Toutes étaient très jeunes. “Tu veux des noms ?” me demande Alfredo Limas, du Centro para el desarrollo integral para la mujer [Centre pour le développement intégral de la femme] à Ciudad Juárez. Il les connaît par cœur : Valeria López, 15 ans. Disparue en janvier. Adriana Sarmiento, 15 ans également. Sa trace a également été perdue en janvier. Mónica Janet Alanís, 18 ans, disparue en mars. Lidia Ramos et Beatriz Castañón, âgées toutes deux de 19 ans, disparues en décembre.

C’est une série qui semble sans fin. “Si les autorités avaient travaillé dès le début pour découvrir ce qui est arrivé à nos filles et pour chercher et punir les coupables, il n’y aurait pas autant de jeunes femmes disparues aujourd’hui”, déclare Josefina González Rodríguez. “Mais il n’en a pas été ainsi. C’est la raison pour laquelle je n’aime pas écouter les informations. Parce que je sais qu’à un moment ou à un autre je vais apprendre qu’une autre femme a été tuée. Et je me souviens… Je sais ce que l’on ressent.” Josefina est la mère de Claudia Ivette González. La jeune fille travaillait en usine. C’était une très bonne ouvrière. Elle faisait partie de l’équipe du matin et s’efforçait de décrocher une prime de ponctualité. Lorsqu’elle quittait son travail, elle devait vite rentrer pour garder les enfants de sa sœur, Mayela, qui était dans l’équipe de l’après-midi. Mais, le 10 octobre 2001, elle a eu le malheur d’avoir deux minutes de retard et a été renvoyée chez elle. Elle a perdu plus que la prime de ponctualité, elle a laissé sa vie. Elle n’est jamais rentrée chez elle.

Ce qui s’est passé ensuite reflète le comportement type des autorités, impuissantes ou peu désireuses de s’occuper de meurtres en série. Le lendemain, Josefina est allée à la police pour signaler la disparition de sa fille. Les agents ont refusé de l’enregistrer parce que, selon eux, il fallait “attendre soixante-douze heures”. Un mois plus tard, huit cadavres de jeunes femmes ont été découverts dans des terrains vagues appelés Campo Algodonero. De façon arbitraire, sans aucune expertise ni test ADN, il a été déclaré que l’une des dépouilles était celle de Claudia. Le même drame, à quelques variations près, s’est répété des centaines de fois entre 1996 et aujourd’hui. Le nombre de meurtres, qui est toujours une estimation, approche de 400 [423 selon la Commission des droits de l’homme de Mexico, beaucoup moins selon les autorités]. Le gouvernement mexicain est aujourd’hui sur le banc des accusés dans la 39e session extraordinaire de la Cour interaméricaine des droits de l’homme [organe judiciaire autonome dépendant de l’Organisation des Etats américains (OEA), qui tient environ huit sessions par an], qui s’est ouverte le 29 avril à Santiago (Chili), pour s’expliquer sur trois de ces assassinats.

Josefina, qui se trouve déjà au Chili, espère qu’il “existe au moins un petit peu de justice pour toutes les mères qui ont perdu leurs filles d’une façon aussi horrible”. “Huit années ont passé, poursuit-elle, mais le temps n’y fait rien. Je veux savoir. Et vous savez pourquoi ? Parce que j’ai une autre fille, Gema Iris, qui travaille à l’usine. Et parce que ça continue. Brusquement, la nouvelle tombe : il y en a eu une autre. La seule différence, c’est qu’aujourd’hui on parle beaucoup moins. Les mères ne portent plus plainte. Je ne sais pas si c’est par peur ou parce qu’elles ont perdu tout espoir.” Josefina, elle, n’a perdu ni l’espoir ni sa combativité. Ses fils et elle ont commencé à chercher Claudia Ivette sans l’aide de personne. Elle a affronté ce qu’elle a toujours ressenti comme la toute-puissance des fonctionnaires. Sa plainte a été la première à atteindre les instances internationales.

Et elle continue à se battre. C’est elle qui a apostrophé, lors d’une audience de la Cour interaméricaine des droits de l’homme (CIDH) à Washington, l’actuelle procureure de l’Etat de Chihuahua, Patricia González, qui avait affirmé que l’affaire des assassinats du Campo Algodonero avait été résolue avec l’arrestation et la condamnation de leur prétendu auteur, Édgar Álvarez Cruz. “Ce n’est qu’un bouc émissaire, insiste Josefina. Les coupables courent toujours. Ce que nous voulons, c’est la vérité.”

Source CourrierInternational

Un chauffeur de taxi anglais momifié


Un chauffeur de taxi britannique mort en janvier dernier est devenu la première personne depuis 3.000 ans à être momifiée à la manière d'un pharaon.

Alan Billis, originaire du sud-ouest de l'Angleterre, était atteint d'un cancer des poumons en phase terminale quand il a décidé de donner son corps pour un projet de momification. "Je lisais le journal et il y avait une annonce disant : cherchons volontaire avec une maladie en phase terminale prêt à donner son corps pour une momification", explique-t-il dans ce documentaire qui a été diffusé lundi 24 octobre sur la chaîne Channel 4. "Si les gens ne sont plus volontaires (pour donner leur corps à la science), on ne pourra plus rien découvrir", a jugé cet homme, qui est mort en janvier à l'âge de 61 ans. Dans cette démarche, Alan Billis, qui se surnomme lui-même "Toutan-Alan", en référence au pharaon Toutankhamon, a eu le soutien de sa famille.
Une équipe menée par le médecin légiste Peter Vanezis a retiré tous les organes du corps d'Alan Billis, sauf son coeur et son cerveau, avant de plonger son corps pendant un mois dans un bain de sels spéciaux, selon la chaîne de télévision britannique. Le corps a ensuite été séché dans une salle spéciale du centre médico-légale de Sheffield (nord de l'Angleterre), puis entouré de bandelettes. L'équipe a utilisé un procédé mis au point par Stephen Buckley, un chimiste travaillant sur la momification à l'Université de York. Le scientifique a axé ses recherches sur la XVIIIe dynastie, qui a produit les momies les mieux préservées, notamment celle de Toutankhamon, présumé mort vers l'âge de 18 ans après avoir régné une dizaine d'années il y a plus de 3.000 ans. Buckley avait déjà mené des expériences de momification sur des pieds de cochon, dont la peau ressemble à celle des humains.

source TF1News

Des analyses complémentaires pour déterminer les causes de la mort de Stefan Ramin



Saisi de l’affaire Stefan Ramin, le juge d’instruction, M. Le Vaillant, va ordonner de nouvelles expertises sur les ossements du touriste allemand, a indiqué à Tahiti Infos une source proche de l'enquête lundi matin. Ces investigations de médecine légale, très complexes, seront menées par l’IRSGN, l’institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale, situé à Rosny-sous-Bois. C'est ce même institut qui avait confirmé jeudi que l'ADN des restes calcinés était bien celui de Stefan Ramin. L'étude plus poussée des cellules osseuses pourrait permettre de déterminer plus précisément les causes de la mort du touriste allemand Stefan Ramin, âgé de 40 ans, dont on sait déjà qu’il a été découpé en morceau, dépecé et brûlé dans la vallée de Hakaui à Nuku Hiva.

De son côté, la gendarmerie annonce la relève « dans la semaine » des 4 membres du GPI (Groupement du peloton d’intervention) qui recherchent activement le suspect numéro un, Henri Arihano Haiti. Ce Marquisien est suspecté d’agression sexuelle sur la compagne de Stefan Ramin, de séquestrations et d’homicide volontaire. 22 gendarmes, dont deux membres de la brigade cynophile, participent aux recherches. « Elles restent concentrées sur l’île de Nuku-Hiva » a indiqué la gendarmerie lundi matin. Les enquêteurs semblent avoir la certitude que le chasseur n'a pas quitté l'île.

Selon la compagne de Stefan Ramin, Heike Dorsch, son conjoint serait parti dans la vallée avec Henri Arihano Haiti le 9 octobre, au lendemain de leur rencontre. Ce dernier serait revenu vers elle quelques heures plus tard en lui expliquant que son compagnon avait besoin d'être secouru car il s'était blessé. La jeune femme a raconté avoir ensuite suivi le chasseur dans la vallée. L'homme aurait alors tenté de la violer après l'avoir ligotée. Elle serait finalement parvenue à se libérer et à gagner le voilier d'un couple d'amis qui a alerté les autorités.

Heike Dorsch a quitté la Polynésie jeudi soir.

Source TahitiInfos

Nuku Hiva: Un témoin aurait vu Henri Haiti au lendemain du drame



Bouleversée par l'horrible fait divers qui frappe son île, la communauté marquisienne, plus que jamais solidaire, souhaite que la lumière soit faite sur l'affaire Henri Haiti, le meurtrier présumé du touriste allemand Stefan Ramin. "Nous souhaitons qu'il se rende!" explique au micro de Tahiti Infos Toa Taiaapu, le président de la fédération "Te ono nui o te hana enana", une organisation marquisienne qui recevait la presse ce matin pour la promotion du mini festival des Marquises.
"La population de Nuku Hiva a envie de participer aux recherches, nous ne comprenons pas pourquoi les enquêteurs ne nous sollicitent pas! Ils sont partout dans l'île mais ils nous laissent à l'écart." Pourtant, nul connaît les montagnes et les vallées mieux que les chasseurs marquisiens. Ils savent où se trouvent les refuges, les "planques". "Henri est un chasseur, et en plus il est marquisien, nous sommes robustes aux Marquises, il est capable de survivre plusieurs mois en cavale!"
"Ce qu'il faut savoir", nous explique T., d'origine marquisienne, "c'est qu'aux Marquises il y a une tradition qui consiste à toujours laisser des vivres dans les cabanes de chasseurs. Quand les chasseurs s'en vont ils laissent des boites de conserve et de l'épicerie sèche pour ceux qui viendront après. C'est une tradition." Le fugitif qui connait bien les refuges a donc de quoi vivre plusieurs mois dans les montagnes.

Ce matin il semble que la situation ait changé. En effet les enquêteurs ont fait appel à certains chasseurs les invitant à se joindre à la traque.

Une information qui a été confirmée par K., la maman d'un des chasseurs jointe par téléphone par Tahiti Infos, et qui a souhaité garder l'anonymat. "Mon fils vit à Nuku Hiva et passe son temps sur le plateau de Toovii à nourrir les chevaux, les boeufs, il va de temps en temps chasser avec ses amis. Il connait bien les montagnes, les petits coins. Le copain de mon fils, qui était dans la cabane au plateau, a vu Henri Haiti au lendemain de l'agression qui était revenu chercher des vivres et des vêtements". A ce moment-là, les jeunes gens se trouvaient dans un endroit coupé du monde, sans télévision ni radio. Ils n'étaient donc pas encore au courant de l'affaire. C'est seulement le lendemain en se rendant au village qu'ils ont découvert que Henri Haiti était recherché. D'autres témoignages confirmeraient que le fuyard a été vu dans différents endroits de l'île.

Aujourd'hui le fils de K. a été sollicité par les gendarmes pour participer aux recherches. K. nous confirme elle aussi qu'au début, la population n'avait pas le droit de participer aux recherches: "il fallait laisser faire les experts", ironise K. "mais maintenant, ils se rendent bien compte que les montagnes appartiennent à ceux qui les connaissent..."

Interrogée sur le suspect, K. nous explique que la population a beaucoup de mal à comprendre ce qui s'est passé. "On ne peut pas imaginer qu'il ait put faire du mal, Henri Haiti est revenu de Tahiti fin juin ou début juillet, après une déception amoureuse. Sa copine l'avait laissé tomber et il est rentré aux Marquises, mais ce n'est pas un gars méchant!"

De part et d'autre des témoignages, le message est le même: "Il faut que Henri se rende à la police. Il faut que la lumière se fasse, on ne peut pas laisser dire des choses aussi graves que ce qu'on a entendu sur le cannibalisme et tout!" expliquent les représentants de cette communauté qui a été choquée par les propos insultants qui ont circulé sur les médias internationaux.

Nuku Hiva doit retrouver son calme, et une certaine aura, tourner la page et se préparer pour les festivités de fin d'année: "Henri! rends-toi!"
Source TahitiInfos

L'ADN a parlé



les restes humains sont bien ceux de Stefan Ramin

L'institut Génétique de Nantes a confirmé les craintes : les restes humains trouvés aux abords du brasier sont bien ceux de Stefan Ramin disparu le 09 octobre dernier à Nuku Hiva. Le laboratoire a établit une correspondance entre le code génétique des ossements découverts près du foyer et celui de Stefan Ramin. Le procureur José Thorel a précisé à Tahiti Infos que ces éléments corroborent les premiers résultats de l'expertise pratiquée à Papeete sur les empreintes dentaires et permettent à présent de confirmer formellement que le touriste allemand a bien été assassiné et brûlé.

L'enquête se poursuit sur place mais le fugitif Henri Haiti n'a toujours pas été retrouvé

La compagne de Stefan Ramin, Heike Dorsch a regagné Tahiti, escortée par les gendarmes de la section de recherches, pour être entendue pendant trois heures par le juge d’instruction, selon le quotidien la dépêche de Tahiti. Sa version des faits accable Henri Haiti. Le jeudi 21 octobre 2011 à 20H30, Heike DORSCH Maria a embarqué à bord du vol TN002 à destination de Los Angeles avec correspondance pour l'Allemagne assistée d'un médecin Dieter Alexander STREMBSKI .

Le juge d'instruction a ouvert une information judiciaire dont les chefs d'accusation sont la séquestration, l'agression sexuelle et le meurtre

Source TahitiInfos

Disparus de Nuku Hiva


L'étau se resserre autour du fugitif .
PAPEETE, le 19-10-2011: Le périmètre se resserre de jour en jour autour de Henri Haiti, le meurtrier présumé de Stefan Ramin, le touriste allemand porté disparu depuis le 9 octobre à Nuku Hiva, archipel des Marquises. Les 22 gendarmes du GIP poursuivent une enquête minutieuse et organisée dans ces vallées boisées et montagneuses, et chaque centimètre carré est passé au peigne fin. "Il est peu probable que le fugitif ait put quitter l'île", affirme aujourd'hui à Tahiti Infos le procureur José Thorel. "Chaque piste est étudiée, les témoignages recueillis lors des enquêtes de voisinage sont étudiés... forcément, tôt ou tard, il devra se rendre", explique-t'il. Les ressources alimentaires ne sont pas pléthores dans ces montagnes, les conditions de vie sont difficiles, mais les enquêteurs comptent surtout sur l'usure: "il est difficile d'être un fugitif, explique José Thorel, la pression est très forte, surtout dans une île." Certaines informations nous parviennent selon lesquelles des chasseurs auraient retrouvé, dans une cabane, les traces d'un passage humain récent . Les enquêteurs se sont rendus sur place.

Si le scénario semble à ce jour établi, les résultats des analyses ADN ne sont toujours pas revenus de Paris, et rien ne permet à ce jour d'être totalement affirmatif quant à l'origine des résidus humains trouvés dans le brasier. L'observation environnemental a put déterminer qu'il s'agissait probablement d'un brasier très important dont les flammes ont put atteindre près de 7 mètres de haut.

A Nuku Hiva l'émotion est très grande. La population, choquée par l'écho que la presse allemande et anglo-saxone a donné à cette affaire en évoquant le cannibalisme espère que l'enquête puisse avancer rapidement et que lumière se fasse au plus vite.




De son côté le Gie Tahiti tourisme a diffusé un communiqué à l'adresses des professionnels du tourisme afin de mettre un terme a toute spéculation hasardeuse et exprimer la très grande tristesse du peuple polynésien au regard de cette affaire :

"La presse internationale relaie l’information depuis plusieurs jours, en émettant de nombreuses hypothèses, n’hésitant pas à parler de cannibalisme alors que l’enquête est en cours.
La plus grande prudence et retenue doivent donc être adoptées dans cette affaire.

Le G.I.E. Tahiti Tourisme et l'ensemble des professionnels du tourisme expriment leur plus grande solidarité envers la compagne du touriste disparu, et formulent le souhait que cette terrible affaire puisse être résolue rapidement. Ils souhaitent également que les affirmations odieuses, qui viseraient à lier un fait divers particulièrement horrible à des pratiques qui ne sont plus du tout d’actualité de nos jours, cessent afin de laisser la justice faire son travail dans les meilleures conditions.

Ce que l’on peut dire pour l’instant, c’est que les enquêteurs attendent les résultats des analyses ADN afin de confirmer qu’il s’agit bien du touriste disparu, Stefan Ramin. Ces analyses peuvent prendre plusieurs semaines. La priorité des enquêteurs est de retrouver le suspect Henri Haiti et un important dispositif de recherche a été mis en place. Le procureur de la République en Polynésie française suit l’affaire de près.

En attendant, il y a trop peu d’éléments pour se risquer à émettre des hypothèses : en l’état actuel de l’enquête, il n’est pas possible d’affirmer dans quelles circonstances la victime a trouvé la mort. Toute autre affirmation relève de la plus pure spéculation.

La population de Nuku Hiva est sous le choc et attristée qu’un tel fait divers se déroule dans leur île d’ordinaire si paisible. Il est souhaitable de rappeler que c’est la première fois qu’un incident de ce genre s’y déroule. Les Marquises accueillent de nombreux visiteurs chaque année.


RAPPEL DES FAITS :

Stefan Ramin, un touriste allemand, disparaît le 9 octobre 2011 alors qu’il était parti chasser avec son guide, Henri Haiti, dans une vallée de l’île de Nuku Hiva. C’est sa compagne Heike Dorsch qui donne l’alerte après avoir été agressée par le guide.

Des restes humains calcinés ont été découverts mercredi, et la police parle d’une forte présomption pour qu’il s’agisse de ceux du touriste allemand.

Depuis, la police recherche activement le chasseur marquisien, dernière personne à avoir vu Stefan Ramin vivant, et principal suspect dans l’affaire.

Le jeune couple réalisait un tour du monde à bord de leur catamaran et était arrivé aux Marquises il y a plusieurs semaines."

Source TahitiInfos