FRAYEUR
- Un Airbus A319 de la compagnie chinoise Sichuan Airlines avec 128
personnes à bord a dû se poser en urgence lundi après l’éclatement d’une
vitre du cockpit. Le copilote, blessé lors de l’incident, a été aspiré
vers l’extérieur et n’a dû sa survie qu’à sa ceinture.
- Jean-Moïse Dubourg
Immense
frayeur pour l’équipage et les voyageurs d’un vol de la compagnie
Sichuan Airlines lundi dans le ciel chinois. Alors que l’appareil - un
Airbus A319 - se trouvait à 32 000 pieds (9 700 mètres d’altitude) et
effectuait la liaison entre la métropole de Chongqing (dans le sud-ouest
du pays) et Lhassa (au Tibet), une vitre du cockpit a explosé. Un
incident rarissime qui a contraint le pilote à atterrir d’urgence à
Chengdu, cité située à seulement 400 kilomètres environ du point de
départ, a annoncé l’Administration de l’aviation civile chinoise (CAAC).
Le
copilote, aspiré vers l’extérieur en raison de la dépressurisation, a
été blessé au cours de l’incident, tout comme une hôtesse de l’air,
légèrement touchée un peu plus tard lors de l’atterrissage, selon un
communiqué de la CAAC, qui ne précise pas la gravité des blessures du
copilote, visiblement atteint au visage et à la taille. Une enquête a
été ouverte pour connaître les raisons exactes de cet incident.
Le pilote devient un héros
Alors
que l’avion progressait à une vitesse comprise entre 800 et 900km/h, le
pilote est parvenu à effectuer un atterrissage d’urgence malgré le
froid qui a envahi la cabine. "Le pare-brise a éclaté soudainement et un
bruit fort a retenti, a raconté dans les colonnes du quotidien chinois Chengdu Business Daily
Liu Chuanjian, le pilote, véritable héros sur Internet depuis quelques
heures. Quand j'ai regardé de côté, j'ai vu que le copilote se trouvait
déjà à moitié à l'extérieur de l'appareil à travers la fenêtre.
Heureusement, sa ceinture était attachée."
L'avion vibrait fortement
"Tout
volait dans la cabine de pilotage, a également précisé le pilote alors
qu’aucun blessé n’est à déplorer parmi les passagers. Beaucoup
d'équipements fonctionnaient mal et le bruit était si fort qu'on
n'entendait plus la radio. L'avion vibrait fortement et il était
impossible de lire les instruments et d'agir." Il a pourtant réussi à
garder son sang-froid pour parvenir à poser sans heurt son appareil
après une vingtaine de minutes de descente.
Jean-Moïse Dubourg
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