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Carlos Ghosn attaque Renault aux prud’hommes
L’ex-PDG de Renault-Nissan-Mitsubishi réclame une indemnité de
départ à la retraite de 250 000 euros. L’audience en référé prévue ce
vendredi a finalement été renvoyée au 17 avril.
Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 07h55, mis à jour à 11h15 Temps de Lecture 2 min.
« Nous avons reçu la réponse de Renault uniquement lundi midi, donc quatre jours pour répondre à 20 pages de conclusions, c’est clairement pas suffisant. Notre client est à l’étranger, il faut un minimum de préparation pour répondre sereinement », a expliqué Me Ternisien devant des journalistes, en sortant de la salle d’audience.
« En référé, on n’entend que les affaires urgentes qui ne posent aucune difficulté. On constate en réalité qu’on vient nous demander un renvoi et que donc ni l’urgence ni l’évidence requises en référé ne sont constituées », a déclaré Me Yasmine Tarasewicz, qui défend les intérêts de Renault.
La saisine des prud’hommes par Carlos Ghosn, révélée en janvier, a suscité plusieurs réactions indignées dans une France en plein débat sur la réforme des retraites et au moment où le constructeur automobile Renault est en pleine crise.
Soupçons d’abus de bien sociaux
L’audience aux prud’hommes intervient aussi alors que le parquet de Nanterre a annoncé mercredi avoir transmis à un juge d’instruction une enquête sur des soupçons d’abus de biens sociaux chez Renault visant Carlos Ghosn.Carlos Ghosn avait été contraint de quitter ses fonctions de PDG de Renault le 23 janvier 2019, quand il était en prison au Japon pour diverses malversations présumées révélées par le constructeur japonais Nissan (dont il présidait aussi le conseil d’administration). Au printemps 2019, l’ancien dirigeant de 65 ans avait fait les démarches pour liquider ses droits à la retraite.
« Il bénéficie du versement de cette pension depuis le 1er juin 2019, tant au titre du régime de base que du régime Agirc-Arrco », a-t-on indiqué dans son entourage. « Or, en dépit de (…) ses demandes répétées auprès de [Renault], son indemnité de départ en retraite ne lui a toujours pas été versée », plus d’un an après son départ.
Les défenseurs de Renault considèrent que le contrat de travail était dès lors rompu, tandis que ceux du dirigeant estiment qu’il n’était que suspendu.
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