Sur la piste du "tueur de la Deûle"


En un an, cinq corps ont été repêchés dans le canal de la Deûle. Si la police privilégie la thèse accidentelle ou celle des suicides, les habitants croient, eux, à l'oeuvre d'un "serial pousseur".

Pour bien faire, sans doute eût-il fallu que le ciel fût bas et lourd. Que la nuit tombe comme une enclume, qu'un vent du nord glace méchamment l'échine, que les buissons bruissent d'inquiétants murmures, que les passants accélèrent l'allure. Rien de tout cela, pourtant, aux alentours de la Deûle. La rivière lilloise se moque des clichés de mauvais polars. Ce samedi en fin de journée, le long du canal, il n'y avait que des promeneurs qui se promenaient, des cyclistes qui pédalaient et des poussettes qu'on poussait. Mais les tableaux paisibles ont aussi leur part d'ombre. Depuis un an, de bien tristes fantômes hantent les eaux noires de la Deûle. Ceux de cinq jeunes hommes, retrouvés noyés dans le canal au sortir d'un bar ou d'une soirée entre amis. Une série noire qui finit par gâcher l'humeur des habitants. "On en discute entre collègues, ça nous inquiète", lâche Stéphane, un enseignant de 38 ans. "Il doit bien y avoir quelque chose", renchérit un couple de sexagénaires. "Moi, j'habite à 200 mètres de là, on me répète souvent: 'Sam, fais gaffe quand tu rentres'", raconte un garçon. Les parents se posent des questions. Même Lina, lilloise exilée à Marrakech, se ronge les sangs: "Je pense à tous ces garçons noyés, j'ai peur pour mes amis et pour les prochaines victimes."

L'affaire commence en octobre 2010. John Ani, 33 ans, opérateur technique chez SFR, est repêché dans l'eau cinq jours après sa disparition. En février 2011, c'est au tour de Thomas Ducroo, 26 ans, patron d'une concession moto, et de Jean-Mériadec Le Tarnec, 22 ans, étudiant à l'Université catholique de Lille. Fin septembre, le corps de Lloyd Andrieu, 19 ans, étudiant lui aussi, est retrouvé dans les eaux. Et il y a quelques jours, la dépouille d'Hervé Rybarczyk, 42 ans, guitariste dans un groupe de rock lillois, était sortie du canal. "Encore un", soupirent les Lillois.

Pourtant, rien n'indique que les cinq affaires soient liées - le musicien a été retrouvé à Loos, à la limite du port fluvial de Lille, tandis que les autres victimes ont été découvertes sur la portion située entre le zoo et l'ex-stade Grimonprez-Jooris. Quant au guitariste, la police penche pour un suicide. "Ce jeune homme était dépressif, suivi médicalement, explique Frédéric Fèvre, procureur de la République. Il avait déjà exprimé son intention suicidaire, il était très marqué par le décès de son frère et celui d'un membre de son groupe, tué par une balle perdue." Dans les autres cas, les jeunes avaient tous beaucoup forcé sur l'alcool et trois d'entre eux, consommé des stupéfiants.

Des morts accidentelles dues à une chute, en urinant ou parce que titubant? Les policiers ont beau dire, les Lillois, eux, n'y croient pas. Trop de coïncidences, trop d'incohérences. La piste d'un "tueur de la Deûle" ou d'un "serial pousseur" leur paraît en revanche beaucoup plus convaincante. Des réseaux sociaux - un groupe baptisé "Réclamons vérité et justice pour les victimes de la Deûle" a été créé sur Facebook - aux terrasses de cafés, ce "psychopathe" aux méthodes "parfaites" (pas de trace de violences, pas de témoins) cristallise les craintes et les fantasmes. "Depuis des mois, c'est la discussion à Lille", raconte Chloé, 21 ans, barmaid au Zeppelin, l'un des établissements de la célèbre "rue de la Soif".

Dans un premier temps, c'est dans la communauté gay que l'on s'est inquiété, car le "tueur" semblait s'attaquer aux homosexuels: le premier disparu, John, était gay; le deuxième, Thomas, avait une fiancée, mais des témoins l'ont aperçu pour la dernière fois sortant du Privilège, l'un des bars homos de la ville. Sans compter que, la nuit, les abords de la Deûle sont réputés pour être un lieu de drague gay... Aujourd'hui, la rumeur parle plutôt de règlements de comptes, de jeunes kidnappés et jetés à l'eau. "Il y a toujours quelqu'un pour dire que l'oncle de son cousin travaille à la PJ et qu'on nous cache des choses", fait remarquer un étudiant de la Catho.

Les circonstances des noyades, aussi, paraissent peu claires. "Même murgé, pourquoi aller là-bas? s'interroge Clément, 19 ans, étudiant en cinéma à l'université de Lille III. Personne ne se balade la nuit près du canal. Si tu es proche du coma éthylique, tu t'étales dans la rue, tu ne vas pas t'amuser à aller pisser dans la Deûle. C'est pas crédible!" Arnaud, 33 ans, aimerait bien savoir, lui, pourquoi à Lille, qui a toujours été une ville festive, "les jeunes tomberaient plus facilement à l'eau ces derniers mois. C'est tellement bizarre que ça commence à devenir tragicomique".

D'ailleurs, à force, les étudiants finissent par rigoler de ces faits divers qui plombent l'ambiance. Un pote en retard à la soirée? Il doit être tombé dans la Deûle. Un ami qui s'enfile pinte sur pinte? "Toi, tu vas finir dans le canal..." Ils n'ont pas renoncé pour autant à la bamboche, mais s'arment maintenant de quelques précautions : se raccompagner les uns les autres ou s'inviter à dormir plutôt que de finir la nuit en longeant le canal, par exemple. "Les bars sont toujours autant fréquentés, confirme Marc Bodiot, adjoint au maire et président délégué du conseil de quartier du Vieux-Lille, mais, ces dernières années, les modes de consommation ont changé. Le côté festif a disparu au profit du shoot à l'alcool, remarque ce médecin. Il m'arrive de voir en consultation des jeunes qui me disent avoir eu un trou de mémoire de quarante-huit heures alors qu'ils assurent n'avoir bu que deux bières..."



Source l'Express

Anders Behring Breivik n'ira pas en prison


Les psychiatres ont conclu qu'il était psychotique au moment des faits. L'auteur des attaques qui ont fait 77 morts en juillet pourra seulement être condamné à un internement psychiatrique.

Les experts psychiatres chargés de se prononcer sur la responsabilité pénale d'Anders Behring Breivik ont estimé que l'auteur des attaques du 22 juillet en Norvège n'était pas en possession de ses moyens au moment des faits, affirme mardi 29 novembre le journal Verdens Gang sur son site internet.

Cette annonce signifie que l'extrémiste de droite qui a tué 77 personnes il y a quatre mois ne peut pas être condamné à une peine de prison mais qu'il peut être interné dans un établissement psychiatrique.

"Si la conclusion finale est que Behring Breivik était irresponsable, nous demanderons au tribunal à l'issue du procès qu'il reçoive un traitement mental obligatoire", a déclaré lors d'un point de presse la procureur Inga Bejer Engh, précisant que ce traitement pourrait lui être administré "à vie".


Les deux psychiatres, Synne Serheim et Torgeir Husby, ont remis leur rapport mardi au tribunal d'Oslo. Ses principales conclusions ont officiellement été dévoilées par le Parquet lors d'une conférence de presse à 13h.

L'extrémiste de droite a développé avec le temps "une schizophrénie paranoïaque", a déclaré lors d'un point de presse le procureur Svein Holden, citant les conclusions d'un rapport remis le même jour par deux experts-psychiatres.

Selon ces experts, Behring Breivik souffre de "psychose", une condition mentale qui aurait altéré son jugement en amont et au moment des attaques.

Leur rapport de 240 pages doit être examiné par une Commission médico-légale qui devra s'assurer qu'il remplit toutes les exigences professionnelles.

Le dernier mot sur la responsabilité pénale de Behring Breivik reviendra au tribunal, qui suit généralement les recommandations des experts.


Actuellement en détention provisoire dans une prison de haute sécurité, Anders Behring Breivik sera jugé à partir du 16 avril 2012 lors d'un procès qui devrait durer environ 10 semaines.

La peine maximale prévue par la loi norvégienne pour ce type d'affaires est de 21 ans de prison mais une forme de rétention de sûreté permet de maintenir un détenu derrière les barreaux tant qu'il est considéré comme dangereux.

Se disant en croisade contre l'"invasion musulmane" et le multiculturalisme en Europe, Anders Behring Breivik a reconnu être l'auteur de l'attentat à la bombe contre le siège du gouvernement norvégien le 22 juillet, et de la fusillade peu après contre un rassemblement de jeunes sur l'île d'Utoya, près d'Oslo.

S'il reconnaît les faits, Anders Behring Breivik refuse en revanche de plaider coupable, estimant qu'il s'agissait d'un acte de guerre et que son geste était "atroce mais nécessaire".



"Psychotique", Breivik n'ira donc pas en prison. par Nouvelobs



Source Le NouvelObs

Mort de Nathalie Wood en 1981: l'enquête rouvre, le rôle du mari en question


La police américaine a décidé de rouvrir l'enquête sur la mort de Natalie Wood, retrouvée noyée en 1981 dans la baie de Los Angeles mais elle a nié, vendredi, porter ses soupçons sur le mari de l'actrice, Robert Wagner, visé pourtant par des accusations récentes.

Natalie Wood, alors âgée de 43 ans, avait été retrouvée noyée le 29 novembre 1981 alors qu'elle faisait du bateau avec son second époux, Robert Wagner, près de l'île Catalina, dans la baie de Los Angeles. Les enquêteurs avaient conclu à un accident. Les spéculations ont, depuis, fleuri.

Le bureau du shérif du comté de Los Angeles a expliqué vendredi avoir eu connaissance de "nouvelles informations importantes" et décidé d'assigner deux détectives pour relancer l'enquête.

Vendredi matin, le capitaine du bateau a raconté sur la chaîne NBC avoir été témoin d'une violente dispute entre le couple. Il a même accusé Robert Wagner d'avoir indirectement causé la mort de la partenaire légendaire de James Dean dans la "Fureur de vivre".

"Cela fait des années que j'essaie de parler et personne, jusqu'à maintenant, ne m'a vraiment écouté", a expliqué Dennis Davern.

Vendredi après-midi cependant, le Lieutenant John Corina a nié porter ses soupçons sur le veuf, sans donner plus de détail.

"Nous avons récemment reçu des informations qui nous ont semblé assez importantes pour nous faire porter un nouveau regard sur cette affaire", a-t-il ajouté, précisant que le mari comme le capitaine allait de nouveau être interrogés.

Selon l'enquête de l'époque, le couple était parti passer le week-end de Thanksgiving à bord de leur yacht "The Splendour", en compagnie de l'acteur Christopher Walken, dont Wagner était particulièrement jaloux.

Ils avaient dîné dans un restaurant avant de rejoindre leur bateau pour boire un verre quand une violente dispute avait éclaté entre Walken et Wagner.

Wood avait alors quitté le pont pour se diriger vers la cabine principale, mais quand Wagner y était entré peu après, elle n'y était pas. Elle serait remontée sur le pont pour mettre à l'eau un bateau pneumatique. La Maria de West Side Story avait été retrouvée noyée par la suite.

Dans une autre interview sur CNN, le capitaine du bateau a raconté une toute autre version. Selon lui, le couple se serait retiré dans sa cabine et aurait eu une violente dispute.

"Puis tout est devenu silencieux" et le capitaine apprend par Wagner que "Nathalie a disparu", ainsi que le canot de sauvetage. Sur NBC, le capitaine a même accusé Wagner de ne pas avoir tout tenté pour la retrouver.

"Il fallait que l'enquête ne fasse pas de bruit", a-t-il déclaré, ajoutant avoir été victime de pressions pour ne pas tenter de localiser l'actrice.

"C'était du genre +on n'allait pas y regarder de trop près, on n'allait pas déclencher des recherches, on n'allait pas l'annoncer dans l'immédiat+".

Interrogé sur la responsabilité de Wagner dans la mort de l'actrice, le capitaine a répondu: "Oui, je dirais que oui", bien qu'il soit incapable de dire en quoi exactement.

Natalie Wood, fille d'émigrés russes de San Francisco, de son vrai nom Nikolaevna Zakharenko, a été retrouvée noyée à presque deux kilomètres du bateau, en chemise de nuit, chaussettes et doudoune. Selon l'autopsie, elle portait de nombreuses contusions.

Richard Wagner, héros de la série "L'amour du risque", a fait savoir jeudi par la voix d'un de ses agents qu'il collaborerait avec la police.

La famille Wagner "fait confiance à la police pour évaluer la validité de ces nouvelles informations et la crédibilité des sources qui ne doivent pas être motivées par le trentième anniversaire de cette mort tragique".

"L'enquête a conclu à un accident, une noyade accidentelle. Mais si notre enquête aboutit à autre chose, nous nous en occuperons", a conclu la police.




Source le NouvelObs

Affaire Dupont de Ligonnès : l'étrange secte de la mère parle de Satan et de "complot judéo-maçonnique"

C'est la mère de Xavier de Ligonnès qui a fondé ce groupe de prière particulier, comme le rapporte Le Parisien.

De quoi s'agit-il ?

En avril 2011, les corps sans vie d'Agnès Dupont de Ligonnès et de ses quatre enfants sont retrouvés à leur domicile à Nantes (Loire-Atlantique).

Les enfants ont été drogués avant d'être tués. Leur père, Xavier Dupont de Ligonnès, reste introuvable à ce jour malgré les moyens importants mis en oeuvre.

Les policiers, qui continuent à effectuer des investigations sur la famille Dupont de Ligonnès, ont mis à jour un fait nouveau.

Il s'avère que Geneviève Dupont de Ligonnès, mère de Xavier, a créé un groupe de prière auquel ce dernier et sa femme Agnès ont participé jusqu'en 1995.

Récemment, un ancien membre de ce groupuscule appelé Philadelphie, a été entendu par les enquêteurs.

Il a parlé de groupe sectaire qui fait référence à Satan et à un "complot judéo-maçonnique".

Geneviève Dupont de Ligonnès se fait appeler Violette dans le groupe de prière. Depuis le début des années 1970, elle affirme recevoir des messages de l'au-delà.

Selon des documents saisis par les policiers, le groupe considère la religion catholique comme "une synagogue de Satan" dirigée par un "pouvoir occulte aux mains des juifs talmudistes".

Selon les membres de Philadelphie, la victoire de "l'ennemi" devait avoir lieu en 1962, 1995, et 1999. A ces occasions, les adeptes du groupe se sont rassemblés en Bretagne pour attendre l'apocalypse.

Selon l'ex-membre entendu par la police, Christine, la sœur de Xavier, dit être enceinte de "l’enfant-Dieu" qui sauvera le monde.

Il ajoute que Geneviève Dupont de Ligonnès exerce une emprise sur les membres du groupe. Elle impose la déscolarisation d'enfants d'adeptes, des "demandes d’adultère" ainsi que des prières adressées à Lucifer qui va s'allier prochainement à Dieu.

Le groupe Philadelphie, qui aurait été en sommeil de 1995 à 2009, est toujours actif. Alors qu'il se composait d'une quarantaine de personnes dans les années 1990, il n'y aurait plus actuellement qu'une dizaine de membres.

Geneviève Dupont de Ligonnès continue de transmettre ses messages via un site catholique. Le dernier envoi parle de "l’ultime combat de la Lumière contre les ténèbres de ces temps".

Sources : Le Parisien

Les grandes affaires criminelles de Gironde Par Jean-Charles Gonthier

Les grandes affaires criminelles de Gascogne Par Sylvain Larue

Les Grandes Affaires Criminelles de la Loire Par Jean-François Vial,Jacques Rouzet

Les grandes affaires criminelles du Tarn Par Sylvain Larue

Les grandes affaires criminelles des Côtes d'Armor Par Danièle Vaudrey

Les Grandes Affaires Criminelles d'Eure-et-Loir Par Gérald Massé

Les grandes affaires criminelles du Vaucluse Par Sylvain Larue

Les grandes affaires criminelles d'Ille-et-Vilaine Par Christophe Belser

Les grandes affaires criminelles de la Meuse Par Alain Fisnot

Les grandes affaires criminelles d'Alsace Par Laurent Lallemand

Les tueurs en série Par Michel Barroco

Analyse des différentes façons de représenter la figure du tueur en série en abordant Jack l'Eventreur, les détraqués sexuels, la double personnalité, l'importance du rituel dans le meurtre, etc.


Le tueur en série buvait le sang de ses victimes...

Le Kényan Philippe Onyancha a avoué 19 meurtres
Philippe Onyancha a comparu mardi devant la Haute Cour de Nairobi, au Kenya, pour 19 meurtres. Le tueur en série, qui suçait le sang des femmes et enfants qu’il avait préalablement étranglés, projetait de parvenir à un total de 100 victimes.

Il rêvait de tuer 100 personnes. Philippe Onyancha aura été stoppé dans son funeste dessein après avoir commis au moins 19 meurtres en deux ans. Le tueur en série de 32 ans a laissé entendre à la police qu’il était tombé sous la coupe d’esprits maléfiques. C’est pour les satisfaire qu’il voulait boire le sang de 100 femmes et enfants. Adepte d’un culte animiste dont il n’a pas donné le nom, il a expliqué que : « pour parvenir au niveau supérieur, il fallait que je tue beaucoup de gens et que je rencontre le chef du culte ».

Le criminel et deux de ses complices arrêtés la semaine dernière ont comparu devant la Haute Cour de Nairobi, mais en l’absence d’avocat, ils n’ont pas pu être jugés. Le rôle des deux complices du « vampire kényan » reste à déterminer, mais ils ont contribué à la mort de la dernière victime du tueur en série, Anthony Nijura, un petit garçon de 9 ans. Le 29 juin, commencera la procédure du « plaider coupable ». Dans le système judiciaire kényan, d’inspiration anglo-saxonne, cette procédure permet de proposer au prévenu une peine inférieure à celle encourue en échange de la reconnaissance de sa culpabilité.

« Je peux me souvenir très précisément des circonstances de chacun de ces meurtres, c’est comme si cela était arrivé aujourd’hui, a déclaré l’ancien gardien de sécurité à la presse. Je peux vous mener à tous les lieux », a-t-il ajouté avant de conduire la police auprès des corps de cinq de ses victimes vendredi.

Les esprits lui donnaient le pouvoir de subjuguer ses victimes pour les soumettre, explique t-il, admettant toutefois qu’il s’en prenait volontiers aux femmes et aux enfants parce qu’ils sont plus vulnérables : « Quand l’urgence de tuer me prend, ce sont les victimes les plus faciles ».

« La passion de tuer »

« C’est un besoin qui grandit en vous une fois que vous avez été initié, et depuis que j’ai ce truc, j’ai toujours eu la passion de tuer », a-t-il déclaré. « Quand je rencontre ma victime, elle ne peut pas me résister. Je n’ai qu’à la saluer, lui serrer la main et elle devient faible. » Onyancha affirme qu’il a étranglé toutes ses victimes mais n’a pas abusé d’elles sexuellement. S’exprimant sans montrer d’émotions apparentes, il a expliqué que le besoin de tuer devenait chaque fois plus impérieux. Et que l’acte d’étrangler, puis de boire le sang de ses victimes, provoquait chez lui beaucoup de « plaisir et de satisfaction ».

Le meurtrier en série qui a sévit à Nairobi et dans d’autres villes du Kenya a tué au moins deux des femmes qu’il était censé protéger dans le cadre de son métier. Deux autres étaient des prostituées. Une autre encore avait eu la malheureuse idée de l’inviter chez elle. Réclamer une rançon au père du petit Anthony Nijura aura été le dernier fait d’armes du tueur, qui passait pour un mari discret et sans histoire. La police a pu retrouver le kidnappeur qui s’est révélé être un tueur en série à l’aide du téléphone portable utilisé pour passer l’appel. Anthony Nijura était déjà mort.


Source Afrikcom 17 juin 2010

Serial killers d’Afrique


De nombreux meurtres liés à la tradition et une activité plus sédentaire, les serial killers d’Afrique ont leurs particularités. Avec très peu de fichiers d’empreintes génétiques et de profileurs, l’Afrique est moins bien protégée que les Etats-Unis ou l’Europe contre les tueurs en série. Stéphane Bourgoin, spécialiste français des serial killers, dresse leur profil.

« Il m’en reste 83 à tuer » s’est désolé le Kenyan Philip Onyancha après son arrestation en juin. Un « pouvoir surnaturel » lui dictait de tuer 100 personnes mais la police l’a stoppé dans son funeste dessein, après 17 meurtres. Au lycée en1996, l’un de ses professeurs lui aurait fait promettre de tuer, lorsqu’il serait appelé à le faire. Pour sceller le pacte, son enseignante, Elizabeth Wambui Kimani, lui aurait entaillé la poitrine pour faire gicler son sang, avant d’y appliquer une poudre noire. Depuis cette initiation satanique, Onyancha est « habité » et boit le sang des victimes qu’une voix lui ordonne de tuer. S’il était parvenu à en tuer 100, il aurait « rencontré le chef de la secte »...

Les serial killers ont leurs raisons que la raison ignore. L’immense majorité des tueurs en série ne sont en effet pas fous, et en particulier en Afrique. « Environ 99% des serial killers africains ne sont pas des psychotiques, mais des tueurs organisés. Leurs meurtres répondent à des pulsions, mais aussi à des besoins », affirme Stéphane Bourgoin, qui en a rencontré près de 50. Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Ghana, Nigéria, Kenya, Algérie, Tunisie, Maroc, Mozambique, Lesotho, Mali… Presque tous les pays africains ont connu des vagues de panique causées par des serial killers. Mais l’Afrique du Sud est de loin le pays le plus concerné. La palme y revient à Moses Sithole et ses « ABC murders ». Se faisant passer pour un homme d’affaires, il a violé et étranglé au moins 38 personnes entre 1994 et 1995 à Atteridgeville, Boksburg puis Cleveland. Parfois vu comme un phénomène occidental, des serial kilers sévissent donc sur le continent africain. Stéphane Bourgoin, qui chaque jour ou presque alimente son site avec des actes de tueurs en série dresse le profil des assassins du continent.

Afrik.com : Pourquoi ne connaît-on pas les serial killers africains ?
Stéphane Bourgoin : Il y a au moins autant de tueurs en série en Afrique qu’en Europe, mais très peu font l’objet d’un traitement international. Pour avoir connaissance des cas en Afrique, il faut consulter la presse quotidienne des pays concernés. C’est la barrière des langues qui nous empêche de savoir ce qui se passe ailleurs.

Afrik.com : Les serial killers du continent ont-ils des spécificités ?
Stéphane Bourgoin : Oui, beaucoup de meurtres y sont liés à la tradition. Les sangomas [ndlr : sages, guérisseurs et voyants d’Afrique du Sud] font appel à des sortes de tueurs à gages qui, par plaisir de tuer, deviennent des tueurs en série. Les sangomas préparent parfois des décoctions à base de parties du corps humain, un breuvage à base de sexe d’enfant pour guérir de l’impuissance, par exemple. Les « muti murders », ces meurtres dont le but est de ponctionner les organes d’une personne vivante, font des centaines de victimes par an. En Afrique, il y a plus de crimes liés au cannibalisme et au vampirisme qu’ailleurs. Manger quelqu’un, c’est capturer son âme et son esprit. Et le sang, c’est la vie. En en buvant, les tueurs en série pensent devenir éternels, ou repartir pour une nouvelle vie. C’est ce genre de croyances qui expliquent le comportement des deux serial killers Kenyans récemment arrêtés : Philippe Onyancha, qui buvait le sang de ses victimes et George Otieno Okoth, qui en collectionnait les cheveux.


Afrik.com : L’Afrique est-elle bien protégée contre les tueurs en série ?
Stéphane Bourgoin : Les serial killer africains sont généralement peu mobiles, ce qui est lié à leur culture, mais aussi à leurs moyens d’existence. Si les Américains tuent souvent dans différents Etats, les Africains agissent plutôt sur une ville ou un quartier. Ils ont plus de chances de se faire attraper. Mais le continent est mal protégé contre les tueurs en série : seule l’Afrique du sud s’est constituée un fichier d’empreintes génétiques, et l’Algérie va s’en doter. Et à part en Afrique du sud, le continent n’a pas de profileurs et les policiers ne sont pas toujours très bien formés. Or sans ces outils, il est très difficile de recouper des crimes qui ne paraissent pas forcément liés : il y a très certainement plus de tueurs en série en Afrique que dans les pays européens.

Afrik.com : Pourquoi recueillez-vous les confessions des serial killers ?
Stéphane Bourgoin : Les tueurs en série ne connaissent généralement pas leurs victimes. Le meurtre peut alors sembler gratuit mais il ne l’est pas, il faut aller chercher le mobile dans la tête du tueur. Par exemple, quand j’ai interviewé « serial sniper »[le Sud-africain Velaphi « Soldier », condamné en 2000 pour 19 assassinats et 9 tentatives de meurtres], il a commencé par tourner autour du pot : il parlait de son amour des armes. Puis il m’a expliqué avoir été rendu impuissant suite à un viol en prison. Sa femme le lui reprochait. Quand ils se disputaient, il partait tuer quelqu’un pour se calmer, et éprouvait une jouissance sexuelle quand il abattait la victime.


Afrik.com : Que ressentez-vous à l’écoute de ces atrocités ?
Stéphane Bourgoin : Je ne ressens pas de sentiment particulier en les rencontrant. Je cherche à créer un lien avec un individu psychopathe, qui n’est capable d’aucun affect : je suis concentré, je ne porte jamais de jugement sur ce qu’il a fait, sinon c’est la fin de l’entretien. Même si les serial killers me racontent les pires horreurs, je suis trop occupé à étudier leur gestuelle, et à préparer mes prochaines questions pour réagir, mais ça remonte parfois à la surface, après. J’écoute leur témoignage, mais j’assiste aussi aux scènes de crimes, aux autopsies…

Afrik.com : Pourquoi acceptent-ils de vous rencontrer ?
Stéphane Bourgoin : Ils reçoivent peu de visites, je suis souvent une forme de distraction pour eux. D’autres sont manipulateurs, menteurs, ils veulent se confronter à quelqu’un. Et il ne faut pas se leurrer, pour certains, raconter leurs crimes leur procure une jouissance d’ordre sexuel.

Source AfriKcom

Tuerie de Nantes: La soeur de Xavier Dupont de Ligonnès remet l’enquête en question


Des éléments ne collent pas avec la thèse officielle, assure-t-elle...

Sept mois après le meurtre des quatre enfants et d’Agnès, l’épouse de Xavier Dupont de Ligonnès, le principal suspect reste toujours introuvable. Mais, rapporte le JDD, quelque 25 enquêteurs travaillent toujours sur ce dossier. En ce moment, ils vérifient les ordonnances médicales délivrées au père de famille, afin de découvrir si les somnifères utilisés pour droguer les enfants y figurent.

Mais la soeur de Xavier Dupont de Ligonnès, qui a relevé des éléments qu’elle estime troublants, doute toujours, explique le JDD. Il y a notamment cette voisine qui a assuré avoir discuté avec Agnès le 7 avril, soit trois jours après sa mort présumée. Lorsqu’elle en a informé les policiers, ils ne l’ont pas crue. «Ils m’ont répondu: ce n’est pas possible. Ils ont attrapé un calendrier et dit que cela devait être huit jours plus tôt. J’ai signé sans relire le PV.»
Agnès avait évoqué des menaces

Par ailleurs, la sœur de Xavier Dupont de Ligonnès a pu avoir accès aux 2.000 pages du dossier d’instruction, dans lequel elle a découvert que deux femmes du groupe de prière d’Agnès affirmaient que cette dernière avait fait état de menaces. L’épouse de Xavier leur recommandait de «prier surtout pour Xavier car elle craignait pour lui» et qu’elle avait «changé au cours de ces deux derniers mois son adresse électronique et son numéro de téléphone portable» à cause de ces menaces. Mais une autre membre du groupe de prière a affirmé que «notre groupe n’a jamais entendu parler de menaces de mort envers Agnès et sa famille».

Enfin, Christine, la sœur de Xavier Dupont de Ligonnès assure que le mobile des problèmes financiers n’est pas crédible. Pour elle, son frère ne faisait pas mystère de ces problèmes d’argent. Agnès évoquait souvent leur «misère financière», rapporte-t-elle. «En février- mars, nous avons reproposé notre aide à Xavier, se souvient Christine. Il m’a dit que cela allait, et m’a promis de faire signe s’il y avait un problème», assure-t-elle.

Reste que de nombreux éléments accablants. C’est bien Xavier Dupont de Ligonnès qui a pris des cours de tirs, récupéré l’arme de son père similaire à celle qui a tué sa famille, acheté le ciment, la bêche et la chaux. Il n’a pas vu pour la dernière fois le 15 avril, à Roquebrune (Var).

Source 20minutes