La mission "scientifique" sur la face cachée de la Lune, cacherait-elle d'autres intérêts chinois ?



Lune
LunePixabay

Les chinois ont réussi un exploit en se posant sur la face cachée de la Lune, avec l'objectif de répondre à des questions scientifiques. Et si la motivation de la mission Chang'e-4 était en réalité ailleurs ?

La Lune était tombée dans l’oubli depuis les années 70, pourtant depuis quelques années un soudain regain d’intérêts entoure notre satellite naturel. Certains envisagent de placer une seconde station internationale en orbite, d’autres d’y remarcher et d’autres plus ambitieux se voient déjà en train de coloniser la Lune et de l’exploiter.

La Lune, cette pépite d’or délaissée…

Au mois de janvier, la Chine a surpris toute la communauté internationale en parvenant à faire ce que ni les russes, ni les américains n’avaient réussi à faire, à savoir : le premier alunissage d’un module d’exploration sur sa face cachée. L’intérêt scientifique était évident pour cette mission de par son point de vue exceptionnel, mais la réalité pourrait cacher d’autres ambitions nettement plus vénales. C’est du moins ce que révèle un journal de Hong Kong.
En effet, d’après le journal South China Morning Post, la véritable raison de cette mission se révélerait être l’Hélium-3. La mission Chang’e-4 chercherait à déterminer la quantité exacte d’hélium-3 présent sur la Lune et surtout à localiser sa présence à des fins d’exploitation dans le futur. L’hélium-3 (3He) est un élément extrêmement rare sur Terre car nous disposons d’une atmosphère, mais sur la Lune ce n’est pas le cas et durant des milliards d’années, l’élément s’est accumulé sur le sol lunaire.
Certains se diront : quel intérêt y a t’il, d’aller extraire de l’Helium-3 sur la Lune ? Tout simplement parce que l’on peut le convertir en un carburant extrêmement cher, la cotation actuelle sur le marché est de 1 million de dollars par kilo ! La Lune en détient des milliards de tonnes…
Pour faire simple, les premiers à en extraire feront fortunes et progressivement ce cours chutera si l’on parvient à exploiter massivement cette ressource. Mieux, ce carburant serait idéal pour les réacteurs de fusion nucléaire, l’avenir de l’énergie sur Terre, et là encore la Chine est à la pointe de la recherche concernant ce type de réacteurs.

De nouveaux gisements de Terres Rares pour la Chine

Autres ressources potentiellement dans le viseur de la Chine : les “Terres rares”. La Lune en regorge, alors qu’une nouvelle fois sur Terre ces métaux sont difficiles à trouver (plus de 95% se trouvent justement en Chine). Les terres rares ce sont ces éléments aux noms difficiles à retenir :  gadolinium, lanthane, samarium, scandium, cérium, terbium, etc. que l’on retrouve en quantités infimes dans tous nos produits électroniques et dont les cours se sont envolés ces dernières années avec l’explosion du taux d’équipement des humains en smartphones, télévisions, tablettes, voitures électriques, éoliennes, etc.

La Chine travaille durement pour disposer de sa version made in China de “SpaceX” et serait sur le point d’y parvenir, afin de pouvoir mettre sur pied des lanceurs réutilisables des centaines de fois. Il n’est donc plus impossible d’imaginer que le pays conscient de la fortune dormante sur la Lune, cherche à mettre sur pied un programme spatiale d’exploitation minière de la Lune, derrière un programme scientifique.
La volonté de la Chine de positionner une seconde Station spatiale en orbite de la Lune, la transformerait en point de passage obligé pour la plupart des missions futures, en tant que point de ravitaillement en carburant, un véritable nœud stratégique et une bonne place pour la future logistique d’acheminement des productions minières vers la Terre.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire