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Andy Shauf : "The Neon Skyline", Musique d'appartement - Rock&Folk

Écrit parLeonard Haddad



Le difficile second album ? Non. L’excellent “The Party” (2016) n’était pas un tour de Shauf mais déjà le quatrième disque d’Andy (le premier date de 2009 ; le meilleur, “The Bearer Of Bad News”, de 2015). Entretemps, il y a encore eu l’album pas solo de Foxwarren, plus ou moins la même recette, mais enregistrée avec des copains de lycée.
Pourquoi la tête d’Andy Shauf dépasse-t-elle dans le rang des jolis poppeux auteurs de ballades susceptibles de passer sur FIP ? Cela tient à de petits riens, ces arrangements à vent, cette voix mâchonnée, ce phrasé qui évoque le Paul Simon soft rock des années 70, celui qui avait l’habitude de précipiter les mots dans les mélodies, comme des usagers de la RATP dans un bus parisien, celui auquel Andy rend hommage avec ses cheveux courts et sa casquette rouge, clins d’oeil à la pochette de “One-Trick Pony” (1979).
Un poil de jazz dé-rythmé dans la batterie caressée aux balais (“Clove Cigarettes”), des tours de phrases mélodiques qui partent à gauche quand on les attend à droite (“Where Are You Judy”), des refrains haïkus (“The Moon”, “Things I Do”), tout chez le songwriter canadien est sophistiqué, cultivé, raffiné, exquis, même sa province d’origine (le Saskatchewan, nettement plus original que le Québec ou l’Ontario).
Quand on se recommande de Simon, Nilsson, Elliott Smith, Earlimart ou Josh Rouse, forcément, il faut ce petit plus chiadé qui permet de les assembler sans trop ressembler à aucun d’entre eux. Ni folk, ni rock, bien au contraire, cette musique ne pourrait pas venir d’un garage, ni être née en se balançant sur un rocking-chair sous un porche. C’est une jazz pop citadine, 100% urbaine. Parfois, Andy chante comme on s’ennuie, il chante comme s’il était déjà 21 h 30 et qu’il ne voulait surtout pas réveiller les voisins.
Il y a des guitares, bien sûr, il n’y a même presque que ça, mais elles ressemblent à un matelas moelleux, à une couette en lin, à un chat à poils longs sur le radiateur du salon. A l’image de certains cinéastes new-yorkais, Andy Shauf fait de la musique d’appartement. Bizarre, du reste, qu’un type comme Noah Baumbach n’ait pas encore pensé à lui pour ses BO, plutôt que de continuer à faire appel à un vieux chanteur pour enfants comme Randy Newman. Shauf, lui, fait de la musique adulte, pour adultes consentants. Il chante des gens qui se sont aimés, se rencontrent dans la rue au bras de leurs nouveaux compagnons et souffrent comme des cons, après un cinoche, une pinte ou un bon restaurant.


Sortir du lot, sortir du rang : si la grâce des chansons n’y suffit pas, si l’idée même de chanson, bonne ou mauvaise, n’y suffit plus tout à fait, on peut essayer de le faire par l’élaboration d’un song cycle de rupture, d’acceptation et d’humanisme relativiste (la vie continue), histoire de donner un peu de poids dramatique à ce qui risquerait, sinon, de ne ressembler qu’à une collection de onze petites bulles pop, menaçant d’éclater au moindre courant d’air. Là, les vignettes de “The Neon Skyline” s’accrochent, comme des pigeons sur la gouttière. Le disque terminé, elles s’envolent et disparaissent à l’horizon, sans trop laisser de traces, si ce n’est un subtil pincement de nostalgie. C’était charmant, vraiment, le temps que ça a duré.


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Neil Young obtient (enfin) la nationalité américaine - Rock&Folk

Écrit parMathilde Bourgain Voir ses articles

Le chanteur a annoncé la nouvelle sur ses réseaux sociaux jeudi 23 janvier.

Photo : Andrea Barsanti/DR/Spirit Road
"Je suis heureux d’annoncer que je suis officiellement admis !" s’est enthousiasmée l’éminente figure de la folk suite à son obtention de la nationalité américaine. C’est sur son compte Twitter "Neil Young Archives", que l’artiste a partagé ce qui ressemble à une victoire savoureuse. En effet, la route fut longue et sinueuse pour Neil Young avant de pouvoir se dire officiellement Américain.
En réalité, la double-nationalité aurait déjà dû lui être accordée le 12 novembre dernier. Mais une clause de "bon caractère moral" - figurant sur le document de demande d’immigration – aura eu raison de l’aboutissement de sa requête.
Le chanteur d’origine canadienne apporte quelques précisions à ce sujet : "Un demandeur ayant récemment été impliqué dans une certaine consommation de marijuana est susceptible de manquer de bonne conduite s’il s’avère avoir violé la loi fédérale, bien qu’une telle activité ne soit pas illégale aux yeux des lois en rigueur de l’état ou d’autres pays".
C’est ainsi que la consommation de marijuana de l’artiste a été détectée suite au passage de quelques tests. La procédure de demande de nationalité américaine s’est donc vue retardée de quelques mois.
Il aura finalement fallu attendre ce mercredi 22 janvier pour obtenir le précieux sésame. Neil Young s’est pour cela rendu au Convention Centre de Los Angeles, accompagné de sa femme, l’actrice Daryl Hannah, elle aussi naturalisée américaine.
Pour fêter sa naturalisation avec ses followers, Young a publié sur son Instagram une vidéo où il chantonne I’m proud to be a Canarican (en référence à sa désormais double-nationalité). On reconnaîtra d’ailleurs l’air du très patriotique God Bless the U.S.A. Notons enfin que le chanteur profite également de cette vidéo pour brandir deux drapeaux miniatures : l’un canadien, et l’autre américain, cela va sans dire.

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